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Six clés pour enfin penser à soi.

26 Mar 2020
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Un confinement vous aide à vous retrouver face à vous-même, le retour sur soi. Je vous invite à le voir comme un moment bénéfique, une opportunité pour se retrouver et aller au bout de soi. S'offrir l'un des plus beaux voyages, le voyage intérieur.

Un confinement vous ouvrira de nouveaux horizons. C'est un moment inique pour se connaitre, mais plus encore, pour s'aimer. C'est le temps de s'offrir un peu de compassion et d'amour pour soi-même pour penser à soi.

 

Abandonner ses rêves, renoncer à ses désirs, se sacrifier, trop polir les aspérités de sa personnalité... Autant de facettes de l'oubli de soi. Cela se traduit par deux types de comportements: se sacrifier totalement à l'autre, aux autres, à une cause au détriment de sa propre vie, ou bien vivre en mode automatique, coupé de ses besoins profonds, sans désirs et dans l'ignorance de son authenticité, car "la vie, c'est comme ça, il n'y a rien à en attendre."

Ce renoncement à soi-même s'installe au fil de temps, souvent depuis l'enfance. (Une éducation trop stricte, des croyances et des valeurs intégrées en profondeur -penser à soi, c'est être égoïste-, un formatage de la personnalité modelée selon les besoins parentaux, mais aussi des expériences personnelles ou professionnelles douloureuses qui peuvent conduire, pour se protéger, à fermer la porte à l'intériorité, de la créativité ou des rêves. 

 

Interroger ses besoins.

En se posant une seule questions: de quoi avons-nous besoin ? Commencer par se mettre à l'écoute de son corps permet de faciliter la reprise de contact avec soi. Présentons-nous de la fatigue ? Des tensions musculaires ? Le besoin de nous défouler ou non, ou au contraire, de ne rien faire ? Considérons notre corps, prenons soin de lui et prodiguons lui les soins qu'il réclame. Adopter régulièrement cette perspective transforme notre écoute. Il s'agit ensuite de passer à nos émotions et de se demander ce que nous ressentons à la faveur d'une situation déplaisante ou d'un événement ennuyeux (et à quel endroit de notre corps cette sensation se manifeste) avec le plus de précision possible. Que pouvons-nous faire pour nous-même ? Nous apaiser, tirer des enseignements, nous affirmer, etc. A chacun de trouver la réponse la plus appropriée. Une fois que nous sommes familiarisés avec l'écoute intérieure, il est plus facile de nous interroger sur nos besoins actuels fondamentaux. Avons-nous besoin de plus de temps, de solitude, de reconnaissance, de liens, etc ? La prise de notes permet d'objectiver nos besoins, donc de les rendre plus légitimes à nos propres yeux.

 

Remettre ses valeurs au centre.

Nos valeurs sont des piliers de notre épanouissement, les ignorer revient à se renier. Énumérer et mettre par écrit celles que nous jugeons essentielles à notre réalisation nous aide à repenser les fondations de notre existence. Une fois identifiées, reste à réfléchir aux moyens de les mettre en acte. Si la valeur "créativité" est centrale, il lui faudra une place dans notre agenda, des conditions pour la faire exister au quotidien,... Se poser la question "Quel sens a pour moi la vie que je mène ?" est révélateur; y répondre sans autocensure nous aide à mesurer le fossé possible entre nos valeurs, nos besoins et la réalité de notre existence. Pour renforcer la dimension concrète de cette introspection, nous pouvons nous projeter à la fin de notre vie, nous repasser le film de notre existence, puis nous demander: qu'est-ce-que je pourrais supprimer ou ajouter pour avoir le sentiment d'avoir bien profité de mon temps ?

 

Neutraliser son prédateur intérieur.

En nous donnant des permissions, comme si nous étions notre propre parent. Pour donner de la force à cet engagement, nous pouvons avoir recours à un acte symbolique, par exemple une déclaration écrite ou prononcée à voix haute: "Je te permets de...", "Je te donne la permission de...", "Je t'autorise à ...". Cette déclaration n'empêchera pas notre prédateur intérieur de venir se faire les dents sur nos résolutions toutes neuves. Il est essentiel de reconnaître sa voix, ses formules ("Tu es égoïste, tu ne le mérites pas...), les noter par écrit est très aidant, puis de leur attribuer leur propriétaire originel (souvent un parent). Une fois le prédateur identifié, nous pouvons neutraliser sa toxicité de manière tout aussi symbolique en lui disant: "Tu n'as plus de contrôle de ma vie, je suis adulte, je fais ce qui est bon pour moi." Cette démarche de libération permet de recouvrir notre intégrité psychique et de poser un acte symbolique d'affirmation de soi. Si le prédateur se fait insistant, il est possible d'entamer un dialogue avec lui (pour le désarmer) à partir de questions directes: mais qui es-tu pour me parler ainsi ? De quel droit me juges-tu ? As-tu la preuve formelle de ce que tu avances ? Quels bénéfices réels aurais-je à t'écouter ?

 

Dédiaboliser le farniente ou le plaisir.

Pour celles et ceux qui s’oublient ou se font passer derrière les autres, plaisir et farniente sont les sacrifiés d'office. Tantôt l'un, tantôt l'autre, souvent les deux "Je ne le mérite pas ou ce n'est pas bien" sont les deux croyances conscientes ou inconscientes, à l'oeuvre. Les attaquer de manière frontale est souvent contre-productif, il vaut mieux biaiser et se déconditionner en douceur. Faire une pause de quelques minutes plusieurs fois par jour (trois au minimum) et sentir son corps se détendre, prendre conscience de sa respiration, regarder autour de soi, laisser filer ses pensées, savourer le relâchement de ses tensions. Autre technique: se donner l'autorisation de se faire régulièrement des cadeaux (faire uniquement un repas composé de ses plats préférés, s'offrir juste pour soi un objet non fonctionnel, prendre un jour pour ne rien faire -ni ménage, ni papiers, ni bricolage). Il est important de noter ce que nous ressentons et de pratiquer régulièrement cette "déprogrammation" pour mesurer ses progrès.

 

Parler pour s'engager.

Penser à soi est une position qui peut être difficile à tenir sur la durée. C'est pourquoi il est conseillé de s'engager auprès d'un tiers bienveillant. Mettre en mots son désir de changement est déjà un engagement. Qu'il s'agisse de s'octroyer du temps libre, de changer d'orientation professionnelle, de refuser telle contrainte, de changer de routine, il est important de prendre date, de détailler les moyens nécessaires à la réalisation de son objectif en en faisant part à un proche qui pourra effectuer d'amicales piqûres de rappel en cas de procrastination ou de négligence.

 

Se préparer au changement.

Tout changement de position entraîne des bouleversements. Tous ceux qui profitaient des sacrifices de celui qui a décidé de penser davantage à lui seront bousculés dans leur confort et leurs habitudes. Il faudra tenir bon, car la réalisation personnelle est à ce prix. Mais cela entraîne aussi des relations plus saines avec son entourage car à trop donner, à trop se sacrifier, on culpabilise et on endette ses proches. S'occuper de soi, de son bien-être, ne devrait pas peser sur les autres. C'est la politesse que l'on se doit et qu'on leur doit.

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